PLAN PARATUBERCULOSE EN FILIÈRE CAPRINE
Le plan paratuberculose a été relancé en 2019 pour une durée de cinq ans. Il est financé à 100% par le GDS Corse sous réserve que le cahier des charges soit respecté. Ce plan se différencie du précédent (2009-2013), par sa plus grande technicité (suivi des mortalités-réformes, performances laitières, autopsies pour certains élevages, etc.) et aussi par le fait que les animaux de réforme ne sont pas indemnisées (mais la réforme précoce des cas cliniques reste la mesure prophylactique essentielle) et que la vaccination est autorisée pour certains élevages.
MOBILISATION DU VÉTÉRINAIRE SANITAIRE (cf. fiche rôle du vétérinaire):
- Identifier les élevages désireux d’intégrer le dispositif
- Réaliser les prises de sang (50 tous les deux ans, si possible au moment de la prophylaxie) et un audit initial visant à évaluer le statut de l’élevage vis-à-vis de la paratuberculose, et définir les mesures sanitaires (et éventuellement médicales) prioritaires en concertation avec l’éleveur
- Réaliser la vaccination des animaux de renouvellement, si l'élevage est éligible
- Suivre l’évolution de la situation pendant 5 ans
DEUX CATÉGORIES PRINCIPALES D'ÉLEVEURS, DEUX MODALITÉS D'ACTION
Le statut est fixé suite à une "visite d'audit initiale" dans l'élevage, effectuée par le vétérinaire sanitaire accompagné par un technicien du GDS (cf. ci-dessous, visite initiale). Un sondage sérologique est à réaliser avant cette visite: 50 prises de sang (en le préscisant sur le DAP s'il est fait en même temps que la prophylaxie) sur des animaux de 2-4 ans en priorité et non vaccinés contre la paratuberculose surtout.
1. Élevage avec de la paratuberculose clinique
- Elevage qui a présenté, depuis moins d'un an, au moins un cas clinique de paratuberculose (animal âgé de 1 an au minimum présentant un amaigrissement chronique rebelle aux traitements, sans perte d’appétit et sans hyperthermie, et pour lequel la paratuberculose a été confirmée par un examen de laboratoire positif).
- Les actions principales sont alors le conseil aux éleveurs sur la prévention du risque, et en priorité l'encouragement à la réforme rapide des cas cliniques confirmés (la gestion des introductions, etc., cf. fiches de suivi ci-dessous). La vaccination est possible (cliquez ici pour plus d'information sur la vaccination) pour les animaux de renouvellement âgés de 3-4 mois.
- Le suivi est fait par des visites vétérinaires annuelles (accompagné d'un technicien de la FRGDS), des sondages sérologiques tous les deux ans et des PCR annuelles sur le milieu.
2. Élevage non touché par la paratuberculose clinique
- Elevage qui n’a pas présenté, depuis au moins un an, de cas cliniques de paratuberculose.
- Les actions principales sont alors le conseil aux éleveurs sur la prévention du risque clinique d'apparition, et notamment la gestion des introductions, la surveillance des suspicions cliniques, etc., (cf. fiches de suivi ci-dessous). La vaccination n'est pas permise à moins que la séroprévalence soit supérieure à 10%.
- Le suivi est assuré par des visites vétérinaires annuelles (accompagné d'un technicien du GDS), des sondages sérologiques tous les deux ans et des PCR annuelles sur le milieu comme pour les élevages avec de la paratuberculose clinique. Pour ces élevages, une autopsie sur deux chèvres maigres (destinées à la réforme) est réalisée annuellement
3. "Éleveurs fournisseurs" de la pépinière de chevrettes (et boucs)
- Statut favorable si la séroprévalence est inférieure à 5% et les mères fournisseuses doivent avoir un statut sérologique négatif. Aucune vaccination autorisée pour ces éleveurs
- Statut défavorable si la séroprévalence est comprise entre 5 et 10%. Pour continuer à fournir, les animaux de renouvellement doivent obligatoirement être vaccinés et les mères fournisseuses doivent avoir un statut sérologique négatif (ou PCR négative).
- Statut très défavorable si la séroprévalence est supérieure à 10%. Le fourniture de boucs et chevrettes n'est plus permise. Pour lever la suspension, les animaux de renouvellement doivent obligatoirement être vaccinés et les mères fournisseuses doivent l'être également.
- Les chevrettes et boucs de la pépinière sont systématiquement vaccinés à 3-4 mois.
Vous pouvez retrouver ci-dessous l'ensemble des documents distribués par le GDS Corse et qui sont nécessaires à la réalisation du plan, ainsi que la présentation complète du plan (Altiani, octobre 2018) et le support de présentation très complet de Christophe Chartier (Oniris, Nantes) concernant la maladie.